Si l’excellence académique est essentielle à toute réussite professionnelle (en ce qui concerne les métiers intellectuels, du moins), il est bien naïf de croire qu’elle suffit, à elle seule, à garantir une place aux jeunes diplômés sur le marché du travail. En réalité, le fameux “réseau” constitue, encore aujourd’hui, l’un des moyens les plus puissants de se lancer dans la vie active. Voici nos conseils pour te constituer un réseau dès tes études, l’air de rien 👌
Contacte tes alumnis !
Que tu sois à l’université, dans une école de commerce, de design, d’architecture, de journalisme… Ton école dispose, à coup sûr, d’un réseau d’alumnis !
Qu’est-ce qu’un alumni ?
Il s’agit tout simplement d’un ancien élève de ton école, membre de l’association des anciens élèves. Un alumni peut t’être d’une grande aide : comme toi, il est passé par cette école, et dispose d’un parcours similaire au tien. Avec un point bonus : il jouit aujourd’hui d’une belle carrière, et peut te faire bénéficier de ses conseils voire même de ses contacts !
Il est très probable que ton école te donne accès un annuaire d’alumnis, répertoriant tous les anciens élèves de ton école, leur entreprise et métier actuels, ainsi que leurs coordonnées. N’hésite pas à cibler certains profils types (avec un certain métier ou dans une industrie précise) et à les contacter ! Il y a fort à parier que tu tomberas sur quelqu’un de prévenant qui sera heureux de t’aider.
Si tu ne disposes pas d’annuaire, tourne-toi vers LinkedIn ! C’est une source inépuisable de contacts. Pour retrouver les alumnis, il te suffira alors d’utiliser les filtres de recherche de LinkedIn, en indiquant le nom de ton école dans le filtre “établissement fréquenté”.
Fais plusieurs stages valorisants
Le constat est sans appel. Selon une étude de l’APEC (Association Pour l’Emploi des Cadres), 58% des recruteurs font d’abord appel à leur réseau (personnel et professionnel) pour dénicher leurs perles rares.
Autrement dit, tu as tout intérêt à multiplier les expériences professionnelles pour pouvoir accumuler les contacts. Selon ton parcours académique, tu seras plus ou moins sensibilisé à ces sujets.
En école de commerce ou d’ingénieurs, par exemple, il est d’usage d’encourager les étudiants à enchaîner les expériences professionnelles – par le biais d’années de césure notamment.
Si tu es à la fac, en revanche, tu auras, à ce niveau, beaucoup moins d’exigences. Ne te limite pas à ce que la fac attend de toi, et garde en tête qu’un recruteur privilégiera toujours le candidat avec le plus d’expériences possibles. Prends donc le taureau par les cornes et met tout en œuvre pour effectuer au moins 2 stages de six mois dans ton cursus.
💡 Attention, accumuler les stages n’est pas une fin en soi. Pour être bénéfiques sur le long-terme, tes différents passages dans les entreprises doivent te permettre de tisser des liens durables. Pour ce faire, pense à entretenir de bonnes relations avec tes différents maîtres de stage, et n’hésite pas à leur donner de tes nouvelles ponctuellement ! La meilleure astuce pour laisser un souvenir impérissable aux entreprises ? Réussir ton stage, voire même te surpasser !
Mets à profit tes cercles proches
Il peut s’agir de tes camarades de classe, de tes professeurs, de ta famille, de tes amis… N’hésite pas à solliciter ton entourage lors de tes recherches de stage. Même s’ils n’ont, a priori, aucun lien avec ton domaine de prédilection, Il suffit qu’un(e) de tes proches connaisse “quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un”…
Même si tu préfères réussir par toi-même, garde en tête que le réseau reste le nerf de la guerre en matière de recrutement. Si tu ne mets pas à profit tes cercles proches, tu ne seras que désavantagé(e) face aux autres jeunes qui eux, n’hésiteront pas à se servir de leur entourage.
D’ailleurs, selon une étude IFOP (2015), 66 % des cadres considèrent que le réseau est un outil incontournable pour réussir sa carrière. Pas besoin d’être un(e) jeune diplômé(e) ou un(e) étudiant(e) pour en avoir besoin donc !
Sers-toi de ton école
Si tu es dans une école privée, ta formation te coûte déjà très cher. Tu as tout intérêt à la rentabiliser. Cela tombe bien : le réseau, c’est justement l’avantage des écoles privées !
N’hésite pas à contacter tes camarades de promo – que tu les connaisses ou non, si tu remarques une opportunité intéressante dans une entreprise qu’ils ont côtoyée.
Pour ce faire, LinkedIn est, une fois encore, ton meilleur ami, et te permet de voir, en un coup d’œil, les membres de ton école (actuels ou anciens) qui travaillent ou ont travaillé dans une entreprise donnée.
Pense également à solliciter l’aide de tes professeurs et autres responsables chargés de ton insertion professionnelle. N’oublie pas que la promesse n°1 d’une école privée est, justement, l’insertion professionnelle de ses étudiants. Ton école aura donc tout intérêt à t’accompagner et t’aider dans tes recherches.
Si tu es dans une université, pas de panique ! D’abord, parce que certaines universités publiques, comme les nombreuses Sorbonnes, le CELSA ou Paris Dauphine restent un gage de qualité et de réseau puissant à elles toutes seules. Ensuite, parce que les facs aussi disposent d’associations. Ces associations étudiantes ne sont pas à prendre à la légère : le réseau alumnis de certaines d’entre elles peut être particulièrement efficace. Channel 9, la célèbre association de Dauphine, par exemple, propose depuis plus de 30 ans une expertise dans le domaine de l’audio-visuel. À raison de 40 membres par promo, on te laisse deviner la taille du réseau d’alumnis dont dispose l’association aujourd’hui !
Tu l’auras compris, cultiver son réseau est une course de fond qui débute dès tes premières années d’études. On croit, à tort, que le réseau est réservé à une infime partie de privilégiés. En réalité, tu auras, à travers ton parcours, différentes occasions de le développer : à travers tes stages, grâce à ton école ou à ton université, en prospectant sur LinkedIn… Le seul prérequis ? S’ouvrir aux autres et accepter, parfois, de sortir de sa zone de confort.
