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Hybridation du travail : quelles sont ses causes et conséquences ?

Malgré son impact sur nos économies, la crise sanitaire a au moins eu une vertu : celle d’accélérer le développement du travail hybride. Conjuguant présentiel et télétravail, cette nouvelle organisation s’impose progressivement comme une évidence, et ce, bien qu’elle nous confronte à des défis inédits.

La crise sanitaire : le déclic que personne n’attendait

Si le travail hybride n’a rien de nouveau, il aura pourtant attendu la crise sanitaire pour devenir une évidence. Il faut dire que cette nouvelle organisation répond aux différents enjeux que nous connaissons actuellement.

Une réponse aux contraintes réglementaires : en raison de la crise sanitaire, les autorités ont fortement encouragé le recours au télétravail, tout particulièrement lors des deux périodes successives de confinement. Un déclic pour les entreprises, notamment du tertiaire, qui ont alors investigué de nouveaux modes d’organisation du travail.

Une source de performance : les entreprises ont également tiré profit de cette nouvelle organisation du travail, louant notamment la diminution des coûts et le gain de flexibilité qu’elle a permis.

77% des dirigeants estiment que le travail hybride constitue le meilleur modèle de travail. (2)

Une demande des travailleurs : l’usage du télétravail – puis du travail hybride par la suite – a également permis de répondre à certaines attentes des salariés. À titre d’exemple, cette situation a participé à la réduction des temps de transport, à la diminution du stress, à l’amélioration des compétences numériques et, plus globalement, au bien-être au travail.

Le travail hybride ? Des contre…

L’hybridation du travail, encore nouvelle pour les entreprises, n’est pourtant pas sans conséquences. Et, en la matière, ce sont tout d’abord ses inconvénients qui ont largement été pointés du doigt.

Un sentiment d’isolement : le distanciel – notamment à temps plein – a été une nouveauté pour de nombreux travailleurs. L’adaptation a pu ainsi être mal vécue, principalement car certains salariés ont eu le sentiment de se couper de la « réalité du travail » et du lien social qu’il garantit.

Une transition difficile : la transformation du travail a également occasionné des difficultés organisationnelles. Le management des équipes, la mesure de la performance, les échanges professionnels ou encore les outils disponibles sont autant d’éléments ayant complexifié la transition, aussi bien du côté des équipes que de la direction.

Une implication contrastée : le recours au travail à distance a mis en lumière des disparités d’implication de la part des travailleurs. Tandis que certains ont pu connaître une baisse de leur productivité, d’autres – a contrario – ont éprouvé des difficultés pour se déconnecter du travail, engendrant de nouvelles difficultés à gérer pour l’employeur et le management.

1,4 jours : c’est la durée mensuelle de travail supplémentaire des employés évoluant à distance. (2)

mais aussi des pour

Si les défauts du travail hybride – que nous apprenons encore à connaître – sont réels, cette nouvelle organisation révèle malgré tout des opportunités indéniables, aussi bien pour les travailleurs que pour l’entreprise.

Un meilleur équilibre : malgré les difficultés organisationnelles qu’il peut causer, le travail hybride a largement été salué pour le meilleur équilibre qu’il apporte entre vie professionnelle et vie personnelle. Un atout indéniable, tout particulièrement pour redonner davantage de sens au travail. 

Une source d’innovation : l’hybridation du travail nécessite de penser le travail autrement et de revoir les modes d’interaction. Une nouveauté bienvenue dans le monde de l’entreprise, souvent figé dans ses habitudes, et qui a favorisé l’innovation et la créativité.

Une confiance partagée : alors que certains employeurs y sont encore réticents, l’usage du distanciel est aussi la preuve que l’entreprise fait confiance à ses salariés pour être autonomes. Une confiance qui est d’ailleurs partagée puisqu’un « contrat moral » s’instaure, invitant les travailleurs à rester impliqués, voire même à l’être davantage. De quoi renforcer le sentiment d’appartenance et participer à une culture d’entreprise plus forte.

L’hybridation du travail, ce pas de géant à réaliser

Si la crise sanitaire a participé au développement du travail hybride, elle a aussi mis en évidence les défis qu’il restait à relever, aussi bien par les entreprises que par leurs collaborateurs. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les enjeux auxquels nous serons confrontés dans les années à venir sont multiples.

La nécessité d’un nouveau management : définition de la nouvelle organisation et de la conjugaison distanciel-présentiel, adaptation des objectifs, préservation du contact, nouvelle organisation du travail collaboratif, évaluation des résultats… autant de nouveaux défis auxquels sont confrontés les managers et qui nécessitent une réponse au cas par cas.

La question de l’humain : l’entreprise doit également s’interroger sur les actions à mettre en place pour que chaque travailleur trouve sa place et se sente bien au travail. Une fois encore, de nombreuses pistes peuvent être investiguées, comme du coaching, des enquêtes sur les attentes de chacun ou encore de la souplesse dans l’organisation adoptée (ratio de jours en distanciel et en présentiel adapté aux envies de chaque salarié par exemple).

Une culture d’entreprise à repenser : la distanciation étant le principal danger de l’hybridation du travail, l’employeur se doit d’innover pour renforcer le lien qui unit les salariés et l’entreprise. Le team building, la politique d’incentive, les avantages en nature, le développement professionnel et la prise en compte des intérêts personnels sont autant de pistes pour y parvenir.

Un challenge aussi technique : mais cela pose aussi la question des outils nécessaires à l’hybridation du travail, aussi bien pour le matériel mis à disposition des salariés (bureau, chaise, ordinateur, vidéoprojecteur, etc.) que pour les logiciels utilisés (visioconférence, messagerie interne, stockage en ligne, partage de documents, etc.). Un défi d’autant plus déterminant qu’il nécessite de repenser d’autres facettes du travail, dont la sécurité des informations et la formation à ces différents outils.

1 attaque sur 3 : serait due aux solutions informatiques utilisées par les collaborateurs sans l’accord de leur DSI (3)

Source :
(1) Une étude internationale du Groupe Adecco révèle les attentes des salariés et des entreprises en matière de modalités de travail post-pandémie – Groupe Adecco – 2020
(2) The Benefits of Working From Home – Airtasker – 2020
(3) Gartner 7 Top Security Predictions for 2017 – Gartner – 2017


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